lundi 10 août 2015

Le journal de Mr Darcy d'Amanda Grange


Quatrième de couverture:

"La seule chose qui me hante alors que j'écris est le regard que je surpris de l part de Miss Elizabeth Bennet lorsque je fis remarquer qu'elle n'était pas assez belle pour me donner envie de danser. Si je ne savais pas que c'est impossible, je dirais qu'il était ironique."
A travers la rédaction de son journal, Darcy nous dévoile le tréfonds de son âme. Déchiré entre les devoirs de l'honneur dus à son rang et ses sentiments naissants pour la charmante Elizabeth Bennet, il s'interdit de tomber amoureux. 

Ce que j'en ai pensé:

     S'il y a une chose qui me frappe à chaque fois c'est bien la facilité avec laquelle les anglo-saxons reprennent et revisitent les classiques de leur littérature. Et au sein de cette catégorie, Jane Austen occupe une place à part. Le nombre de romans qualifiés d'Austeneries, déjà considérable, augmente sans cesse, pour le meilleur et pour le pire. Mais, à mon avis, en matière d'Austeneries Amanda Grange se distingue nettement. Elle nous offre de nouvelles perspectives au travers des journaux intimes des héros austéniens. Qui n'a jamais rêvé d'avoir accès aux pensées profondes du mystérieux Mr Darcy? Personnellement je plaide coupable! Amanda Grange réalise ce rêve et nous permet de redécouvrir l'histoire d'amour d'un des couples les plus emblématiques de la littérature britannique.

     Soyons clairs Amanda Grange n'est pas Jane Austen. Néanmoins si son style ne peut prétendre égaler celui de cette dernière, je salue le travail fourni pour recréer l'ambiance d'Orgueil et Préjugés et les personnages tels qu'ils étaient dans mon souvenir: Caroline est détestable à souhait, Mme Bennet et Collins tout aussi ridicules que dans le roman d'origine, etc... Tous nos personnages préférés sont décrits sous la plume acerbe, parfois un peu trop dure, de Darcy. 

     Notre ténébreux héros se dévoile et se révèle même passionné. Moi qui n'étais pas une grande fan d'Elizabeth, Darcy est parvenu à me la faire aimer et je la vois désormais sous un œil tout à fait différent. Néanmoins, un point m'a dérangée lors de ma lecture. Une fois ma curiosité assouvie, je trouve, a posteriori, que le charme du personnage repose en grande partie sur la part de mystère qui entoure ses pensées. Se retrouver tout à coup dans sa tête c'est en quelque sorte porter atteinte à ce qu'il est. Je pense en particulier à la première partie du livre avec l'arrivée de Darcy et des Bingley à la campagne. Bien que dans l'oeuvre originale, nous soyons conscients du jugement de Darcy biaisé par ses préjugés, la réécriture d'Amanda Grange est assez brutale. Son caractère hautain est beaucoup plus marqué que dans mon souvenir et ses propos envers les "campagnards" sont très durs. 

    Ce point mis à part, j'ai énormément apprécié cette lecture. Ce roman qui se lit très vite m'a permis de redécouvrir Orgueil et Préjugés d'une autre façon avec un petit plus puisque la chronologie du journal dépasse celle du roman d'origine: la déconvenue de Georgiana avec Wickham nous est relatée, ainsi qu'un aperçu de la vie de couple d'Elizabeth et Darcy (point que j'ai trouvé particulièrement bien pensé). Mes attentes ont été comblées malgré mes réserves sur certains aspects de Darcy. Si vous voulez vous lancer dans les Austeneries, celle-ci est à mes yeux un incontournable!

Ma note: 

My July favourites



Musique:



Je ne fais pas dans l'originalité pour ce mois-ci vu que les deux chansons passent à la radio mais j'ai un faible pour la version solo au piano de "see you again" de Charlie Puth. Il est bien loin le temps où je l'écoutais faire des reprises tout seul dans sa chambre, il a fait un bout de chemin le petit bonhomme!

Séries:

Je l'ai attendue cette troisième saison de Miss Fisher! Un plaisir de retrouver l'ambiance des années folles à Melbourne, Phryne et le charmant inspecteur Jack Robinson, pour des enquêtes toujours rondement menées. J'espère que l'attente sera moins longue pour la prochaine saison!














Après un énorme passage à vide, j'ai vraiment apprécié retrouver les liars pour cette sixième saison (qui je l'espère sera la dernière ou l'avant dernière parce qu'il faut savoir s'arrêter!). J'ai enfin l'impression que l'histoire avance et que des réponses vont nous être données. J'ai pleins d'attentes pour l'épisode de mardi et j'espère qu'elles ne seront pas déçues comme c'est trop souvent le cas avec cette série malheureusement.













Et enfin ma petite découverte de l'été bien que ce soit déjà un phénomène outre-manche depuis quelques temps: Orphan Black. Une série de science fiction qui parle de... Clones! L'actrice principale, Tatiana Maslany représente la moitié du cast à elle toute seule et elle est absolument formidable dans chacun de ses rôles.













Films:


Ma palme cinématographique du mois revient à Becoming Jane! Je ne sais pas pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de le voir puisqu'il rassemble James McAvoy, un acteur que j'adore, et la vie de Jane Austen, une de mes auteures préférées de tous les temps. Ce film est un petit bijou qui m'a faite à la fois rire et pleurer, je le conseille à tous les amateurs de Jane Austen qui voudraient en savoir un petit peu plus sur l'auteur et son inspiration.


Divers:

Je ne pouvais pas faire cet article sans parler de l'exposition Harry Potter qui je suis allée voir au début du mois de Juillet! Durant toute la visite, j'étais comme une gamine, des étoiles pleins les yeux, je ne savais pas où donner de la tête. Mon univers préféré a pris vie devant mes yeux, l'espace de deux petites heures j'ai eu l'impression d'en faire réellement partie. Une visite qui reste trop courte à mon goût, j'ai ressenti un léger sentiment de frustration en ressortant, et j'envisage un voyage à Londres pour voir les studios qui offrent une plus large collection.  





samedi 8 août 2015

Bilan Juillet 2015



Aaaah une semaine de retard pour mon bilan de Juillet, je me reconnais mieux là :P!
Mais mieux vaut tard que jamais, le voici le voilà. Il n'est malheureusement pas aussi conséquent que ce que j'avais prévu: avec les oraux, les résultats de concours accompagnés de toute leur paperasse et recherche de logement et mon job d'été par dessus le marché, je crois que je me suis un petit peu surestimée. J'ai quand même lu un total de 7 livres sur les 11 que j'avais prévu, ce n'est pas si mal.










    Mon mois de Juillet a débuté par la visite de l'exposition Harry Potter à Paris, visite qui m'a enchantée et qui m'a donné envie de me replonger dans l'univers de la saga. Mais mieux que ça, elle a donné envie à mon petit frère de 14 ans qui ne lit pas du tout (bon ok peut-être deux mangas à l'année) de lire les 7 tomes de la série, et ça, ça me fait extrêmement plaisir. Pour le motiver, ma petite sœur et moi avons décidé d'une lecture commune familiale. J'adore tout simplement ces petits moments de partage avec ma famille: pour l'instant nous avons lu les deux premiers tomes, et pour mon frère c'est déjà énorme!

   Désormais abonnée de cette section, la saga des Chroniques lunaires fait son retour avec Cress, probablement mon préféré des trois premiers tomes. Une série qui se bonifie avec le temps, c'est une chose rare et vraiment agréable!






   J'adore marathoner les trilogies et mon mois de juillet a été consacré à la saga des Revenants d'Amy Plum. Outre les couvertures qui ont immédiatement accroché mon regard, j'ai découvert un univers fascinant, que j'ai dû quitter à regret! Ma chronique à venir.




  Last but not least, pour terminer ce bilan plus que positif, j'ai savouré le tome 2 d'Outlander de Diana Gabaldon. Je dis savourer car il m'a fallu du temps pour venir à bout des 950 pages. J'ai compris ce que les gens avaient voulu dire par la lenteur de la première partie, mais finalement cela ne m'a pas dérangé plus que cela. Je l'ai lu pendant la période difficile de mes oraux et je n'ai pas pris de notes donc malheureusement je serais bien incapable de faire une chronique mais voici mes impressions: j'ai beaucoup aimé cette lecture même si elle ne m'a pas autant transportée que le premier tome. Le bond dans le temps de vingt ans au début du roman m'a tout d'abord déstabilisée mais une fois accepté, ces passages-là ont été ceux que j'ai préféré. La deuxième partie du roman est pleine de rebondissements et la fin haletante: j'ai hâte de me procurer la suite mais j'ai un peu peur en voyant l'épaisseur des volumes augmenter...



J'ai participé à mon premier weekend à mille qui a eu lieu du 31 juillet au 2 août et c'est avec plaisir que je vous annonce que ça a été un succès :D!!! Je suis super fière de moi! Si je n'ai pas eu trop le temps de lire durant le mois de juillet, j'avais réservé ce weekend pour ne me consacrer qu'à ça et ça m'a vraiment fait du bien de pouvoir m'évader dans ma petite bulle de livres l'espace de trois jours. Je renouvellerai avec plaisir.
  


jeudi 30 juillet 2015

Cress de Marissa Meyer


Quatrième de couverture:

Le sort de la Terre est dorénavant entre les mains de Cinder et de ses compagnons. Ils doivent à tout prix empêcher le mariage de l'empereur Kaito avec la terrifiante reine Levana. 
Cress, hackeuse de génie, enfermée dans un satellite depuis sa naissance, est la seule à pouvoir les aider. Mais peut-on vraiment lui faire confiance?

Pourquoi ce livre?

Tout simplement parce qu'après la fin du tome 2, il me fallait absolument lire la suite. Et pour deux fois plus de plaisir, j'ai lu Cress en lecture commune avec Camille du blog Camillectures, encore une fois, ce fût une expérience géniale :D!

"Parce que s'il y avait bien une chose que Cress savait à propos des héros, c'est qu'ils étaient incapables de résister à une demoiselle en détresse. Et elle était sans doute la plu en détresse des demoiselles."


Ce que j'en ai pensé:

   Le mariage approche et la Terre aussi bien que la Lune ont le regard rivé sur le prince Kai (sous pression? naaan...) et sa charmante fiancée aussi chaleureuse qu'un glaçon. Pas de panique, Cinder et sa joyeuse troupe sont décidés à l'empêcher et à sauver le monde par la même occasion! Quoi, ne vous voilà pas rassurés :P? 

    Ce troisième tome suit le même principe que les premiers: une nouvelle héroïne apparaît, Cress, et le point de vue de la narration se focalise désormais alternativement sur les trois jeunes filles. Je trouve ce principe génial, on fait la rencontre de nouveaux personnages qui sont développés très vite grâce au procédé de narration mais les anciens ne sont pas délaissés pour autant. Je n'ai pas ressenti

 l'impression d'éparpillement qu'on pourrait attendre avec la multiplication des personnages. Cela vient surtout du fait que des connexions sont sans cesse faites entre les personnages, ce qui les lie étroitement. Il y en a une en particulier que je n'avais pas anticipée mais je n'en dirais pas plus! Ainsi toutes les histoires se trouvent imbriquées pour nous offrir une belle brique de 650 pages!

    Venons-en à notre nouvelle héroïne. Cress, une jeune lunaire, est enfermée dans un satellite depuis sa plus tendre enfance, isolée de tous. Hackeuse professionnelle, elle sert les desseins de la reine Levana en s'infiltrant dans les réseaux terriens, compétence qui peut se retourner contre cette dernière. En effet, Cress avait déjà fait une apparition dans le premier tome puisque c'est elle qui prévient Cinder des plans de Levana avant le bal, je n'avais pas fait le rapprochement au début! J'ai été contente d'en découvrir plus sur elle. Sa façon de découvrir le monde avec des yeux d'enfant et de s'émerveiller de tout a quelque chose d'attachant même si elle m'a parfois tapé sur les nerfs. C'est la petite soeur agaçante, en quelque sorte. Malgré cela, son ignorance et ses talents de stalkeuse sont à l'origine de scènes particulièrement drôles. Et bien sûr, on retrouve Thorne, qui prend la vedette dans ce tome pour mon plus grand plaisir. Son passé est exploré plus en détails dans ce tome et je peux le dire, c'est officiellement mon nouveau chouchou masculin de la série, je suis complètement sous le charme. 

    Néanmoins, j'ai trouvé ce troisième tome un peu plus lent que les précédents et pourtant l'histoire fait un bond incroyable. Au moment de refermer le livre, je me suis tout simplement dit "waouh" et cela a complètement éclipsé les quelques longueurs. A y réfléchir, je pense même que c'est mon préféré des trois et Camille est d'accord avec moi!
    J'attends à la fois avec impatience et appréhension la sortie du quatrième et dernier tome de la saga qui sort aux US à la rentrée. Ca va être un déchirement pour moi, c'est fou comme une série peut nous prendre par surprise et s'imposer dans notre vie alors qu'on ne l'attendais pas vraiment! Si vous ne vous toujours pas laissés tenter, je ne sais pas ce que vous attendez!!



Ma note:  

vendredi 24 juillet 2015

Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy


Cette chronique attend depuis une éternité sur mon ordi mais je voulais d'abord voir le film pour faire un avis groupé. Finalement, je n'ai pas eu l'occasion de voir le film donc il vaut mieux que je la publie maintenant sinon elle aurait attendu encore un petit bout de temps. Ce blabla inutile étant terminé, place aux choses sérieuses :P! (Si vous voulez me parler du film dans le commentaires, je serais ravie de connaître vos avis).

De quoi ça parle?

Jeune femme d'une grande beauté et au caractère impétueux, Bathsheba Everdene hérite à vingt ans d'un beau domaine, qu'elle dirige seule. Quand un incendie se déclare dans sa propriété, un ancien soupirant ayant connu des revers de fortune, Gabriel Oak, apporte une aide précieuse pour sauver ses récoltes. Elle lui procure un emploi parmi ses gens, mais devient l'élue de deux autres prétendants, bien décidés à obtenir sa main. Oak s'avéra quant à lui d'une étonnante fidélité...

Pourquoi ce livre?

 Je voulais découvrir l'oeuvre de Thomas Hardy depuis un moment et avec la sortie du film je ne pouvais plus repousser. Loin de la foule déchaînée est un roman accessible, idéal pour ceux qui voudraient découvrir Thomas Hardy mais qui auraient peur de se lancer dans Tess. Loin de la Foule déchaînée fait figure d'exception dans l'oeuvre plus que sombre de l'auteur et en plein été, on n'a pas forcément envie de se miner le moral.

"Ça ne me dérange pas de jouer les mariées, si seulement je peux l'être sans avoir d'époux"


Ce que j'en ai pensé:

    J'en ai connu des résumés pourris mais celui-ce rentre directement dans mon top ten! On pourrait croire à première vue que nous avons affaire à une comédie romantique de bas étage: une jolie femme  qui s'affirme indépendante mais ne sachant plus où donner de la tête devant les prétendants qui font la queue à sa porte. Balivernes :P! Ne vous y fiez surtout pas. Il est en effet question d'une jeune femme, Bathsheba, qui reçoit les avances de trois hommes: Gabriel Oak, l'amoureux transi, Troy, soldat un brin volage et séducteur confirmé et enfin Boldwood, le voisin vieux garçon et solitaire. Mais le roman renferme tellement plus cela!

   Dès les première pages, laissez-vous imprégner de l'atmosphère tranquille propre à la campagne anglaise admirablement dépeinte par Thomas Hardy. Pas n'importe
Laissez-vous séduire par le Wessex!
quelle campagne, la région fictive du Wessex qui sera le théâtre d'autres de ses romans par la suite. Une fois n'est pas coutume, j'ai apprécié le rythme assez lent de l'intrigue qui convient parfaitement à l'ambiance générale. L'auteur prend le temps de nous décrire les paysages et des situations qui pourraient paraître anodines, comme des conversations de bar entre des hommes légèrement, voire pas que légèrement, imbibés d'alcool, on a presque l'impression d'en faire partie, d'être au milieu d'un champ en pleine moisson, de sentir l'odeur des bottes de foin tandis qu'un troupeau de moutons paisse paisiblement un petit peu plus loin. Et en effet, il y a quelque chose d'apaisant dans ce roman même si tout n'est pas toujours rose, loin de là. 


Jamais un berger ne m'aura fait autant
d'effet haha
  J'ai découvert l'univers de Thomas Hardy avec cette oeuvre et s'il y a bien quelque chose qui m'a frappée c'est la psychologie des personnages ainsi que leur évolution. Ils sont dépeints avec simplicité mais justesse. J'ai justement pu en discuter avec une professeur lors d'un entretien d'anglais pour une école au début du mois et elle a souligné que l'une des particularité de l'auteur résidait dans sa capacité à appuyer sur un trait de caractère de chaque personnage, de le pousser à l'extrême jusqu'à provoquer la déchéance de celui-ci. On en vient finalement à ressentir un certain attachement pour chacun d'entre eux, même Troy, qui avait tout pour être imbuvable, son évolution le rend touchant. Mais surtout, j'ai été marquée par le personnage de Bathsheba, femme forte et volontaire, très moderne pour son époque (notamment en ce qui concerne sa position sur le mariage): elle bouscule les conventions en s'imposant dans un milieu typiquement masculin et prouve à tous ceux qui doutaient de ses capacités qu'une femme peut gérer un domaine aussi bien qu'un homme. Enfin, on ne peut qu'aimer Gabriel, toujours là, prêt à prendre tout ce que Bathsheba peut lui offrir même si ça n'est pas grand chose. Modèle de fidélité, il gagne en maturité tout au long du roman et s'impose comme l'un de mes héros classiques préférés. 

   Loin de la foule déchaînée est donc une oeuvre riche. Moments forts et retournements de situation sont au rendez-vous et le livre nous réserve des surprises jusqu'à la toute fin. Mais c'est surtout une superbe réflexion sur l'amour qu'il nous offre, dilemme classique entre passion et raison. A mon âge, je n'ai peut-être pas encore assez de recul et d'expérience en la matière pour la comprendre pleinement mais je compte bien le relire dans quelques années. 


Ma note: 

mercredi 8 juillet 2015

Je peux très bien me passer de toi de Marie Vareille


De quoi ça parle?

Chloé, 28 ans et Parisienne jusqu'au bout des ongles, enchaîne les histoires d'amour catastrophiques. Un jour, elle conclut un pacte avec son amie Constance. Chloé, devra s'exiler en pleine campagne avec l'interdiction d'approcher un homme et réaliser son rêve de toujours: écrire un roman. Constance, incorrigible romantique, s'engagera à coucher le premier soir avec un parfait inconnu. De Paris aux vignobles du Bordelais en passant par Londres, cet étrange pari entraînera les deux amies bien plus loin que prévu... Réussiront-elles à tenir leur engagement? 

Pourquoi ce livre?

Comment passer à côté? Je suivais la page de l'auteur sur facebook et j'ai immédiatement flashé sur la couverture! Les petites citations distillées de temps en temps ont achevé de me persuader qu'il me le fallait absolument. C'est donc avec plaisir que je lui ai fait une petite place dans ma bibliothèque.

"Je considère Jane Austen comme officiellement responsable de l'échec absolu de ma vie sentimentale"

Ce que j'en ai pensé:

  Jouons-la concise: j'ai adoré! Dès la toute première phrase du livre, Marie Vareille a su me conquérir et m'emporter dans cette petite bulle de tendresse. Je m'étais dit "Juste un petite chapitre pour voir de quoi il en retourne", résultat j'en ai lu dix sans pouvoir m'arrêter. La plume de l'auteur est tout bonnement captivante! A la fois élégante et bourrée d'humour. Les références variées dans lesquelles je me suis retrouvée ont achevé d'abattre mes dernières défenses: Jane Austen, bien entendu, qui occupe une place de choix, mais également les sœurs Brontë ainsi que des références plus contemporaines comme How I met your Mother ou Fifty Shades of Gray. 


Les jolies vignes du Bordelais, ça ne vous fait pas rêver? 
© JJ.Brochard/CRTA 
   A mon avis, le roman possède deux forces majeures, la première étant sa simplicité. En effet, l'auteur a su ainsi créer une proximité avec le lecteur comme j'en ai rarement ressenti, je me suis tout de suite sentie impliquée dans l'histoire. Je suis en général assez réticente envers la Chick Lit, en particulier en raison du manque de crédibilité qui malheureusement me fait trop souvent lever les yeux au ciel en marmonnant "Mais bien sûr, c'est le genre de trucs qui n'arrive jamais dans la vraie vie!". Pas de ça ici, l'histoire pourrait être celle de chacune d'entre nous et c'est ce qui fait tout son charme : les situations n'ont rien de rocambolesque, ce qui ne les empêchent pas de nous faire passer par toute une gamme d'émotions, de la tristesse à l'hilarité. 

  Les personnages, pour lesquels j'ai eu un coup de cœur immédiat, constituent la deuxième force du roman. Les héroïnes, Constance et Chloé, sont très humaines et l'on retrouve une part de nous dans chacune d'entre elles, dans leurs désirs et leurs faiblesses. Pour ma part, je me suis identifiée à Constance pour sa passion de Jane Austen, son romantisme et sa vie sentimentale désertique, mais également à Chloé pour son parcours scolaire, ses contradictions amoureuses et au fond son grand manque de confiance en elle caché derrière une carapace. Malgré la force des héroïnes, les personnages secondaires ne sont pas pour autant négligés: la grand-mère de Chloé est hilarante, Manu la nouvelle fiancée de l'ex de Chloé (oula) est agaçante à souhait, et les personnages masculins ont un charme indéniable.

   Je ne veux pas en dire beaucoup plus sur l'histoire, je pense qu'il vaut mieux se plonger dedans et se laisser porter au gré du récit pour se laisser surprendre par les petits rebondissements. Je n'ai maintenant qu'une chose en tête: moi aussi je veux partir au fin fond de la Gironde dans un château romantique perdu au milieu des vignes et accessoirement me trouver un Vincent... non non je ne demande pas grand chose!
Pour conclure, c'est une comédie romantique simple, drôle et touchante à consommer sans modération. C'était mon premier livre de Marie Vareille et ça ne sera sûrement pas le dernier!

" En ce bas monde, sachez-le, la seule chose plus prévisible qu'un homme, c'est la date du jour de l'an."


Ma note: 
   

dimanche 7 juin 2015

Trilogie de la Sélection de Kiera Cass


Quatrième de couverture

Dans un futur proche, les États-Unis et leur dette colossale ont été rachetés par la Chine. Des ruines est née Illeá, une petite monarchie repliée sur elle-même et régie par un système de castes. Face à la misère, des rebelles menacent la famille royale. Un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne...

Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d'Illeá, la « Sélection » s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre une vie de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du jeune Prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, qui a été inscrite d'office à ce jeu par sa mère, être sélectionnée relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure ; quitter sa famille et entrer dans une compétition sans merci pour une couronne qu'elle ne désire pas ; et vivre dans un palais, cible de constantes attaques de rebelles...

Puis America rencontre enfin le Prince. En chair et en os. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés : l'existence dont elle rêvait avec Aspen supportera-t-elle la comparaison face à cet avenir qu'elle n'aurait jamais osé imaginer?

(Hum... Désolée pour le bug d'affichage de la Quatrième de couverture, je ne sais pas trop pourquoi elle apparaît comme ça.)

Pourquoi ce livre?


A l'occasion de la sorte du 1er tome de la nouvelle série de Kiera Cass, l'Héritière, j'ai voulu me replonger dans l'univers de la Sélection. J'avais lu le premier tome à sa sortie en France, je l'avais aimé sans plus et à la sortie du second, mon intérêt pour la suite s'était complètement évanoui. Je suis pour les secondes chances! 

Ce que j'en ai pensé


"Brise-moi le coeur. Brise le cent fois si ça te chante. De toute façon il a toujours été à toi."

      Bizarrement, car c'est souvent l'inverse pour moi, j'ai été nettement plus emballée à ma deuxième lecture et j'ai dévoré les trois tomes de la trilogie quasiment d'une traite, bien que j'ai trouvé le tome 2 un petit peu en-dessous car plus centré sur le triangle amoureux. Cela dit, peut-être que je les ai lus trop vite car je ne suis pas sûre qu'ils me laisseront un souvenir impérissable mais je les ai adorés sur le moment. Tout d'abord j'avais le souvenir de l'héroïne America comme étant une jeune fille capricieuse et imbue d'elle-même, qui ne cessait de mettre en avant sa beauté ravageuse. J'ai cherché mais, non je ne sais pas d'où je tenais cette image! J'ai vraiment eu l'impression de redécouvrir son personnage: une jeune fille forte et courageuse, qui n'a pas peur d'assumer sas opinions quitte à se retrouver dans des situations inconfortables (il faut admettre qu'elle en fait parfois un peu trop, ces attaques frontales envers le roi sont quand même peu crédibles, il reste le roi!). Il y a néanmoins un bémol, et un bémol de taille! A mes yeux, c'est une vraie girouette! Déjà dans ses choix amoureux mais ça c'est presque une constante dans les romans young adult, mais j'ai eu du mal à suivre ses débats internes sur ses motivations dans la compétition: "Je veux gagner... Je ne veux pas gagner... Je veux gagner..." TAIS TOI et choisis, bon sang! 

   En revanche, les personnages masculins m'ont nettement moins convaincue: Aspen est trop lisse à mon goût et finalement on ne le connait pas vraiment, et Maxon.... Ah Maxon... Il aurait pu être tellement plus, je ne savais pas trop sur quel pied danser avec lui: un coup il déclare un amour éternel à America puis il l'ignore royalement!
J'aurais aimé plus de développement du personnage de Marlee, l'amie la plus proche d'America au sein de la sélection, et je ne serais pas contre un spin-off relatant son histoire à elle. Le personnage de Céleste, la garce de la sélection, m'a également intriguée et, comme bien souvent avec ce genre de personnages, j'ai fini par m'y attacher. En effet, elle atteint un score plus qu'honorable au garçomètre: mettre des bouts de verre dans les chaussures, il fallait y penser! 

    Abordons maintenant les sujets qui fâchent. J'ai aimé cette série mais on ne peut passer à côté de ses lacunes. La principale étant selon moi l'aspect dystopique qui est sous-exploité et reste en retrait par rapport à la romance: outre le système de castes, l'histoire aurait pu se passer dans notre monde, à notre époque. Mais surtout, les fondements de cet univers ne sont absolument pas crédibles: les Etats-Unis auraient contracté une dette tellement importante auprès de la Chine que cette dernière aurait tout simplement décidé... de l'envahir.
 C'est bien connu, c'est ce qu'on fait! Au diable, l'arme nucléaire américaine, les accords commerciaux, le coût militaire d'une guerre pour envahir un pays en faillite. Mes yeux ont saigné et j'ai dû manger mes cours de géopolitique. Je comprends que l'auteur ait recherché à ancrer son explication dans le monde contemporain mais là: Epic fail. Heureusement, comme je l'ai dit, l'univers dystopique étant peu présent, cette aberration ne m'a pas empêché d'apprécier ma lecture.  

       Mais je l'avoue, je me suis très vite prise au jeu de cette compétition aux accents de Bachelor édition de la couronne. Pour ceux que l'aspect "téléréalité" rebuterait, ne vous inquiétez pas, il est finalement très peu présent. C'est une trilogie qui apporte fraîcheur et légèreté (sauf la fin), qui se dévore plus qu'elle ne se lit. Les dialogues ne cassent pas trois pattes à un canard et malgré tous les points que j'ai relevé, j'ai éprouvé un plaisir coupable à suivre cette sélection. Roh un peu de superficialité de temps en temps ne fait pas de mal!  

   Et puis, j'ai trouvé la fin  explosive! Une vraie apothéose pour la saga quoique peut-être un peu abrupte, j'aurais voulu en savoir plus! 
C'est donc une très belle découverte, quoique pas inoubliable. 

Le trailer du Tome 3 que je trouve magnifique:






Ma note: