lundi 25 mai 2015

Red Queen de Victoria Aveyard


Quatrième de couverture (vf): 
Dans le royaume de Norta, la couleur de votre sang décide du cours de votre existence. Sous l'égide de la famille royale, les Argents, doués de pouvoirs hors du commun, règnent sur les Rouges, simples mortels, qui servent d'esclaves ou de chair à canon. Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, tente de survivre dans une société qui la traite comme une moins que rien. Quand elle révèle sans le vouloir des pouvoirs extraordinaires et insoupçonnés, sa vie change du tout au tout [...].

J'arrête ici le résumé car, à mon avis, la suite en dévoile trop et pourrait gâcher certains effets de surprise. 



"Anyone can betray anyone."

Pourquoi ce livre ?


A la lecture du résumé, j'ai su qu'il me le fallait: des pouvoirs magiques, des guerres entre royaumes, des intrigues politiques et une jeune adolescente au milieu de tout ça... je ne pouvais ignorer son appel! Lors de son voyage à Londres, ma petite sœur a donc eu la gentillesse de me le rapporter en souvenir. J'avoue avoir une préférence pour la couverture anglaise qui est plus épurée et le contraste marqué entre le blanc et le rouge fait son petit effet.


Ce que j'en ai pensé:


   Voilà un livre qui fait couler beaucoup d'encre en ce moment et divise la blogosphère. Derrière sa couverture attrayante et son résumé prometteur, que cache réellement Red Queen

  
    J'ai beaucoup entendu dire que Red Queen n'était qu'un assemblage de séries young adult déjà
existantes. Je n'aime pas comparer les œuvres car, selon moi, chacune possède sa spécificité, mais je dois admettre que j'ai moi aussi été amenée au début à faire un parallèle avec Hunger Games. La situation initiale de l'héroïne ressemble, en effet, énormément à celle de Katniss: Mare vit dans un quartier pauvre dont les habitants sont soumis à une caste supérieure qui étale sa richesse, la jeune fille se trouve en charge d'approvisionner sa famille plus ou moins légalement avec l'aide de son meilleur ami et elle entretient une relation complice avec sa petite sœur qui possède des talents qu'elle n'a pas. Néanmoins, la ressemble s'arrête là car l'histoire prend dès lors un tour complètement différent. L'univers crée s'en éloigne, bien qu'il ne soit pas non plus d'une originalité folle, on retrouve le schéma classique des monde dystopiques: les castes, le système injuste et la rébellion qui s'organise dans l'ombre. 

   Le roman possède une dimension politique omniprésente que j'ai trouvée particulièrement intéressante. Les guerres de pouvoir entre royaumes et grandes familles (qui possèdent chacune leur couleur et leurs pouvoirs particuliers) lui confère un petit côté soft Game of Throne très prenant: l'auteur ne nous épargne pas et certaines scènes m'ont brisé le cœur. Alors qu'elle dévoile des pouvoirs qu'elle ne devrait pas avoir, Mare se trouve prise au piège dans ces jeux de pouvoirs, simple marionnette entre les mains de la famille royale au nom d'enjeux qui la dépassent. Elle trouve en la personne des deux jeunes princes, Cal et Maven, des alliés inattendus. Je vous laisse deviner l’imbroglio sentimental qui se profile, mais j'ai trouvé que la romance prenait juste ce qu'il fallait de place dans l'histoire, elle n'est pas essentielle et on pourrait très bien s'en passer par la suite.


   J'ai, toutefois, eu du mal à comprendre certains aspects de l'intrigue, notamment les motivations qui ont poussé le roi et la reine à garder Mare en vie, cela me paraissait un peu trop "facile", surtout au vu de la personnalité de la reine qui n'hésite pas à se débarrasser de quiconque se tiendrait sur son chemin. Les tenants et aboutissants de l'histoire me paraissaient donc assez flous et peu crédibles mais la fin explique bien des choses et tout finit par faire sens. Parlons-en du final! J'en avais sûrement entendu trop à son propos pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur car finalement, à force d’échafauder les théories les plus farfelues tout au long de ma lecture, j'ai fini par deviner le fin mot de l'histoire et le final n'a donc pas été une grande surprise. Cela n'enlève rien à sa puissance car si j'en avais entendu moins, j'aurais été complètement prise au dépourvu!




   Paradoxalement, la plus grande force du livre constitue également sa faiblesse: l'ambiance mystérieuse pleine de non-dits et de complots rend difficile l'attachement aux personnages. Je n'ai pas ressenti d'affection particulière, y compris vis-à-vis de l'héroïne, à part peut-être pour Lucas, le garde du corps de Mare, mais il est à peine esquissé. Outre les aversions évidentes comme pour Evangéline, la fiancée de Cal, une sacrée garce, ou pour la reine, image même de la manipulatrice avide de pouvoir, les personnages semblent tous cacher quelque chose. Dans les méandres des intrigues politiques, on en vient à questionner sans cesse leur sincérité, ce qui crée une sorte de distance qui empêche de réellement les cerner. J'ai essayé d'aimer Cal, vraiment, mais comme tous les personnages de ce livre, il semble avoir de multiples personnalités...


   Il est temps pour moi d'achever cette longue chronique! En bref, Red Queen n'est pas le roman young adult le plus original qui soit mais l'univers crée reste très prenant. Ce premier tome est une bonne introduction, une saga que je suivrai avec plaisir en espérant que les personnages se dévoilent un petit peu plus clairement dans les prochains tomes!




  Ma note: 3.75/5

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